Une écologie surréaliste : le Lautréamont de Bachelard

Résumé

La publication des Chants de Maldoror (1868) de Lautréamont coïncide chronologiquement avec la création du mot “écologie” par le biologiste allemand Ernst Heinrich Haeckel, qui l’utilise afin de décrire une nouvelle science concernant les rapports entre les organismes et leur milieu. Même si le mot n’apparaît jamais dans les textes de Lautréamont, nous suggérons qu’il est possible de lire dans l’interprétation de son oeuvre proposée par Bachelard en 1939 une sorte de “écologie surréaliste”. L’écrivain montevidéen a été redécouverte en France surtout grâce à l’intéresse d’André Breton et des surréalistes. En partant du travail de ces dernières, Bachelard rédige un livre qui articule de façon inédite ses recherches épistémologiques et celles esthétiques dans la reconstruction du bestiaire lautréamontien. Nous avons de plus tenté dans ces pages d’élargir la portée des interprétations possibles des Chants en confrontant la lecture bachelardienne avec celles de Maurice Blanchot et de Gilles Deleuze avec Félix Guattari.

Mots-clés : Écologie; Bachelard; Lautréamont; surréalisme; philosophie

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