Résumé
Bachelard espère en la psychanalyse lorsque, homme de science et chercheur, il commence à s’interroger sur les obstacles qui entravent la pensée lorsqu’elle s’attache à la connaissance de la nature. En même temps qu’il débusque l’imagination comme source de fausses explications pour des questions justes, il s’engage dans l’exploration de l’imaginaire et des images. Il ressent maintenant la psychanalyse comme un obstacle à l’imagination et à la poésie puisqu’elle cherche à comprendre le sens caché des images, à les interpréter, à les traduire. Dès lors elle les trahit. La critique de Bachelard se fait parfois très vive. Cependant, il gardera toujours le goût des mots de la psychanalyse qu’il enrichit de sa propre culture. Et surtout il utilisera jusqu’en son dernier livre le jeu entre animus et anima. Il affirmera son choix de la sublimation favorisée par la création imaginaire au coeur même de la démarche psychanalytique lorsqu’elle propose par exemple la pratique du rêve éveillé de Desoille. Le conflit reflet de son propre cheminement est apaisé.