Le 20 mars 2017, pour célébrer la Journée internationale de la Francophonie, le CISQ (Centro Interuniversitario di Studi Quebecchesi) a organisé, à l’Université de Milan, un séminaire international autour de Fleuves, océans, ports et navires: stratégie(s) et imaginaire maritimes au Québec. Notre revue est heureuse d’accueillir, dans cette livraison, la plupart des communications présentées pendant les travaux, accompagnées de quelques autres interventions portant sur le même sujet. C’est aussi l’occasion pour Ponts d’inaugurer une formule jusqu’ici inédite – et qu’on pourrait peut-être reproposer, dans le futur –, c’est-à-dire celle d’un numéro entièrement consacré (pour ce qui est de la section des études) à une seule francophonie. Et dans ce cas, le Québec.
L’élément dominant de cet imaginaire “maritime” est bien évidemment le Saint-Laurent, dont les dimensions font aussi de manière que “autant au 19e siècle qu’aujourd’hui, on appelle […] le fleuve, la mer” (N. Vincent).
Incontournable porte sur l’Amérique, noble et importante voie de navigation du continent nord-américain, âme et essence vitale de la Laurentie, élément-clé de l’espace national et du paysage culturel québécois, le Saint-Laurent se trouve au carrefour de l’imaginaire artistique et culturel, ainsi qu’au cœur des stratégies économique, touristique, environnementale du Québec. Il représente, d’ailleurs, une composante fondamentale du territoire maritime du Québec: le Fleuve rattache le Québec à l’Océan et en fait aussi un territoire maritime.